Prévenir plutôt que guérir en maréchalerie

Tour d'horizon sur l'intérêt de la documentation et des assurances en maréchalerie.

Parmi nos utilisateurs maréchaux équipés des technologies de suivi du cheval, la possibilité de pouvoir échanger sur la base d’éléments concrets avec les cavaliers/propriétaires et vétérinaires est un réel atout pour leur activité.

Un besoin de transparence, qui participe à éviter les risques de règlements de comptes judiciaires.

Documenter et communiquer

Les suivis objectifs via la mesure, les radiographies, les photographies de pieds etc sont des atouts majeurs pour pouvoir attester de l’état dans lequel a été pris en charge un cheval. Ces documents témoignent objectivement de comment l’équidé a été récupéré ainsi que toute son évolution dans le temps. Une assurance pour éviter les débats basés sur des souvenirs évasifs.

“Le cheval n’était pas comme ça au début. Il s’est dégradé au fur et à mesure et c’est à cause de vous”, “Ce professionnel à un défaut de main” etc. autant de constats justifiés ou non, qu’il est simple de prévenir et de vérifier.

Cette appréhension se manifeste autant du côté des professionnels qui peuvent se voir accuser de la dégradation et de la perte de valeur d’un animal, que du côté du propriétaire qui se voit confier l’intégrité physique de son cheval à une tierce personne.

Des moyens à disposition pour rassurer maréchaux et propriétaires

L’enjeu peut devenir d’autant plus grand avec l’augmentation du prix des chevaux. Achetés plusieurs millions d’euros pour certains d’entre eux, leur prise en charge pourrait alors donner des sueurs froides aux maréchaux les plus aguerris !
Différents moyens s’offrent pourtant aux professionnels pour gagner en sérénité :

S’appuyer sur des avis d’autres professionnels référents
Pour des chevaux de sport de haut niveau aux pieds difficiles, il est possible que nous nous rendions avec le vétérinaire habituel en consultation au CIRALE. Cela permet d’échanger avec des professionnels très expérimentés comme Jean-Marie Denoix et ses collaborateurs, pour nous conforter dans notre cheminement et notre façon de travailler. Ils nous valident les stratégies que nous pensons les plus adaptées à mettre en place, c’est rassurant d’avoir l’avis et le compte rendu de pairs. Le propriétaire comprend aussi que nos décisions ne sortent pas que de nos têtes à nous, mais sont partagés par d’autres experts.” Maréchal-ferrant de chevaux de sport, équipé du logiciel Metron-Hoof

Les utilisateurs partagent dans ces cas les dossiers de suivis des pieds réalisés avec le logiciel Metron et Ekico, avec les cliniques spécialisées comme le CIRALE par exemple.

Documenter objectivement les chevaux pris en charge
La réalisation de dossiers de suivi devient d’un soutien incomparable pour vérifier objectivement l’évolution d’un cheval. Radiographies, photographies, mesures, phlébographie etc
Réalisé à chaque ferrure ou seulement toutes les deux à trois ferrures selon les besoins, le dossier peut facilement être partagé au vétérinaire comme au propriétaire.
Le suivi régulier par la mesure et les images participent à montrer que le travail a été réalisé dans le bon sens ou au contraire, que des modifications doivent rapidement être apportées avant la déclaration de conséquences néfastes. Maréchaux et propriétaires échangent sur une base commune et chacune des parties se voit rassurer.

Le Metron-Hoof est très efficace car il est vraiment parlant. On prend une photo du premier jour où on a touché un cheval, et au bout de 6 mois on voit si on doit rectifier notre travail ou si nos interventions améliorent bien le cheval comme souhaité.
Cette technologie participe à nous rassurer, et à pouvoir montrer ce que l’on a fait. Il met en lumière les impacts que nous avons eu : Le cheval s’est-il amélioré, stabilisé, dégradé ? L’aplomb a-t-il été modifié tout comme la forme de la boîte cornée?

Quand nous avons obtenu les résultats visés, nous pouvons clairement le montrer et l’expliquer. Dans les cas où la situation n’évolue pas dans le sens désiré, nous avons les informations pour nous en rendre compte et changer le tir très rapidement.

Je pense que travailler ainsi rassure tout le monde. En cas de problème, il y a une base de discussion concrète.”
Maréchalerie Martinuzzi

Suivi et analyse des pieds

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Nouveau

La RC Pro, le béaba de la protection des professionnels

Côté contractualisation, des solutions sont également proposées aux professionnels afin de les assurer en cas de difficultés dans leur activité.
Destinée à couvrir une entreprise pour les dommages qu’elle pourrait causer, la RC pro reste fortement recommandée pour être soutenu en cas de mise en cause de sa responsabilité.

Nous avons voulu en savoir plus sur ces protections proposées aux maréchaux-ferrants. Que comportent-elles ? Sont-elles suffisantes ?
Aurélie L., chargée de clientèle au sein de Generali, nous aiguille sur la question !

Ekico : Que comprend une responsabilité civile professionnelle pour maréchaux-ferrants ?

Generali : La responsabilité Civile professionnelle d’un maréchal-ferrant (comme de tout autre métier) comporte 2 volets :

- La garantie responsabilité civile avant livraison (ou exploitation) qui couvre les dommages causés avant et pendant la réalisation de son activité : accident au moment du ferrage/parage par exemple.

- La garantie responsabilité civile après livraison (après facturation) couvre les dommages dont il peut être tenu pour responsable et qui résulteraient de son action mais qui n’apparaissent qu’après : Mise en cause de la dégradation d’un cheval au bout de 6 mois de prise en charge par exemple.
Les responsabilités civiles professionnelles prévoient des dommages corporels, matériels et immatériels.”

Ekico : Impayés clients, responsabilité en cas de blessure du cheval ou du professionnel lui-même, protection juridique etc. le maréchal-ferrant doit-il prendre une assurance complémentaire pour ces différents cas ou est-ce couvert par la RC pro ?

Generali : "Les dommages qui seraient causés à un cheval résultent directement de la RC PRO.
Chez Generali, nous encourageons toujours à coupler la garantie RC pro avec une protection juridique. Celle-ci est facultative mais nous la conseillons vivement.

Elle permet de prendre en charge tout ou partie des frais de procédures en cas de litiges importants et qui nécessitent l’intervention d’un avocat.

Il faut savoir qu’aucun contrat ne couvre les impayés clients."


Ekico : D'après votre expérience au sein de Generali, quelles sont les problématiques les plus courantes pour les maréchaux ?

Generali : “Dans le domaine équestre il faut être vigilant car les contrats sont toujours assortis d’une clause concernant les chevaux qui auraient une valeur importante. Cela signifie que le contrat prévoit un plafond d’indemnisation pour un cheval.
L’autre problématique concerne le maréchal-ferrant lui-même, qui doit avoir une bonne couverture (prévoyance) en cas d’accident. En tant qu'indépendant, toute blessure qui l’empêche de travailler le prive de revenus !”


Ekico : Pour terminer, quels conseils donneriez-vous aux maréchaux pour améliorer leur protection dans leur activité ?

Generali : "Comme tout professionnel, le maréchal-ferrant devrait idéalement avoir, pour se protéger et se prémunir efficacement des risques auxquels il est confronté :

- Une responsabilité Civile professionnelle
- Une protection Juridique
- Un contrat de prévoyance
- Un contrat de retraite
- Avoir des montants de garanties pour son véhicule utilisé (notamment si c’est un véhicule personnel) ainsi que pour son matériel."

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